Le second volet du journal d’une confinée est déjà là, j’ai même du mal à me dire que le temps a pu passer si vite depuis la première semaine de confinement.
Lundi 23 mars : journée en demi teinte, je squatte toute la journée en pyjama et je finis mon premier journal de confinée de la semaine. Je suis contente, j’ai avancé sur mes articles en retard sur le blog, mais j’ai pas du tout avancé dans d’autres projets importants. Le moral va pas si mal, je commencerai presque à apprécier cet état de fait d’ailleurs ><
Mardi 24 mars : Cédric est allé acheter de la viande pour faire un cassoulet, il était drôle à voir avec son masque et ses gants, la nouvelle tenue réglementaire spéciale sortie ! On sait tellement pas comment réagir quand on va à l’extérieur qu’on a l’impression de toute façon, que peu importe la décision prise, elle sera mauvaise. On dit qu’il faut se protéger en portant gants et masques, mais on apprend aussi que les deux sont inutiles, leur efficacité très limitée, donc on fait comme on peut. Moi, j’opte pour un compromis : pas de masque, mais des gants.
Hic de la journée : Je me suis pris la tête avec Cédric car il voulait m’imposer de m’apprendre à utiliser des flash de studio, j’avais déjà installé toutes mes lights et le mec me sort que de toute façon sur toutes mes photos ma gestion des lumière est pourrie. Bref, je l’envoie chier, on se fait un peu la tronche, un coup de fil d’un pote nous déride tous les deux et on finit par descendre dans le studio pour faire le shooting que j’avais en tête. Le pauvre, je l’ai torturé à fond, je lui ai foutu du maquillage partout, je lui ai mis des menottes et du scotch sur la bouche…ou plutôt la barbe haha ! Il s’en souviendra celui-là du confinement !
Mercredi 25 mars : Cédric déclare officiellement les symptômes du corona virus. Son nez coule, il n’a plus de goût ni d’odorat. Les mêmes symptômes que le couple d’amis qui vit dans notre rue. Il n ‘a pas de fièvre heureusement, rien à déclarer niveau respiratoire, j’espère que les symptômes n’évolueront pas plus que cela. De mon côté RAS, c’est la semaine dernière que je me sentais mal, en ce moment je me sens bien, aucun signe de la maladie, mais je suis exposée avec Cédric à la maison, donc soit je suis porteur sain, auquel cas je ne risque rien mais je risque d’infecter mon entourage, soit je vais le déclarer plus tard, la période d’incubation étant loin d’être finie, sachant qu’aujourd’hui le confinement n’est pas total. On désinfecte au vinaigre blanc les courses venant de l’extérieur, je me lave les mains toutes les 20 mn en moyenne, on a désinfecté les interrupteurs, les poignées de porte et les chiottes bien plus qu’il ne le faut…on a bien lavé nos sols, nos meubles,…on aère toute la journée, mais on n’est pas du tout à l’abri du virus, cette menace invisible qui pèse sur nous comme une épée de Damoclès… Aujourd’hui je suis allée faire des courses et le soleil brillait mais il y avait du vent. Il y avait peu de monde devant le Carrefour, mais malgré ça j’ai dû attendre bien 15 mn dehors avant de pouvoir à mon tour entrer, après que deux personnes soient sorties du magasin. J’ai du mal à bosser, la concentration me du temps à venir, je suis un peu désaxée et perturbée par le fait que Cédric et nos amis soient malades. Je suis inquiète pour moi et pour eux évidemment, j’espère que les choses n’iront pas plus loin.
N’empêche que…’faut dire ce qui est : on s’amuse plutôt bien ensemble, il est quelques fois un peu plus relou en fonction des jours (des fois je pourrais lui arracher les poils du nez l’un après l’autre pour le torturer), j’ai même essayé de l’éteindre avec la télécommande haha ! Mais ça va franchement, le reste du temps il reste assez sympa, il m’a même proposé de faire une trèèès grande partie de Yahtzée en attendant que le cassoulet cuise. Il lui aura tout de même fallu 2h30 pour être bon, le bougre.
Jeudi 26 mars : Cédric se sent nettement mieux, on sort toujours le vin à midi (🙈), l’humeur est pas trop mauvaise à la maison et je me motive même à faire une nouvelle série de photos, cette fois inspirées par Gil Elvgren le père du dessin de Pin Up. Je suis ravie du résultat et me dis que tiens, finalement la vie à la maison ne se déroule pas si mal, je m’y ferais presque à cette vie de création et de slow life. On livre du cassoulet à nos copains Deb et Tristan qui ne sont pas en grande forme, on s’en retape une tranche aussi de notre côté. On mange même avec nos deux copains par skype, c’est cool ça fait plaisir, on dirait presque un déjeuner en IRL !
Vendredi 27 mars : ce matin je me sens un peu à côté de mes pompes. Je me sens fébrile, mon nez me brûle, comme si j’avais bu la tasse par le pif à la piscine et ma gorge me gratte tout autant. J’éternue beaucoup, mon nez coule pas mal et je suis prise d’une très grande fatigue; dur de se concentrer dans ces conditions; J’accuse le coup, je fais la popote à midi, puis je me tape une partie de belote (j’aurais jusque là dépensé une vingtaine d’euros dans ce jeu, la quarantaine m’aura rendue accro aux jeux de cartes tiens…voilà encore autre chose…) en me disant que le soir venu, on sera en week-end et que je pourrais enfin envisager de faire un peu la fête avec Cédric à la maison (on m’appelle Charlotte les grands projets haha).
Sauf que ça commence à aller de moins en moins bien pour moi, je reconnais bien cette sale sensation de se sentir crevé et faible. J’ai eu grippe + gastro entre décembre et fin janvier, je sais reconnaitre une saloperie quand j’en voit une. Ça n’annonce rien de bon, moi qui voulais faire la teuf, je commence à me dire que le programme risque d’être bien compromis.
Après avoir décrit la situation ci-dessus, sachez toutefois que j’ai réussi à atteindre mon objectif de fête à la maison ! J’ai entrainé Cédric dans mes frasques et on a déraillé jusqu’à bien 5h du mat’ !
Samedi 28 mars : réveil difficile et en migraine. La fête de la veille n’est pas étrangère à cet état de fait, cela dit, je sens quand même que quelque chose ne va pas et que c’est plus qu’une gueule de bois. Tant pis, je fais la larve toute la journée, en mode journée parfaite à trainer sous la couette avec l’amoureux qui n’est pas en meilleur état. Très peu de choses en somme à dire sur cette journée.
Dimanche 29 mars : après une nuit catastrophique à suer comme un veau, je me lève avec la même migraine que la veille, le nez qui pique à mort et une fatigue énorme malgré mes 10 heures de sommeil. Bon, ok, ce dodo n’a pas été très qualitatif et ça doit jouer, d’autant plus que ce qui m’a réveillée cette fois, c’est une merveilleuse diarrhée (désolée pour cette image, cela dit, j’aurais pu utiliser un mot encore pire ^^) qui m’accueille.
Depuis, les choses empirent, je me traine sur le canap’ avec des yeux méga douloureux, une migraine qui me suit pour le troisième jour à présent, sans parler de mes nausées qui elles aussi, ne me quittent pas. On fini donc la semaine sur une jolie note pandémique tiens…Bon, y’a quand même une bonne nouvelle dans tout ce lot d’emmerdes, avec les copains on a joué à Burger Quizz par Skype, on a fait 8 équipes de 2 ou 1 (Cédric et moi avons joué contre une copine seulement par exemple). On s’est même qualifiés pour la finale de demain soir, j’espère être quand même assez en forme pour au moins y participer, déjà que je me sens inutile au possible et pas très bien dans mes pompes depuis le début des symptômes…
La suite au prochain épisode 😉
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