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Journal de confinement : semaine #1

Mon journal de confinement

Bonjour ma jolie, j’espère que tu vas bien en ces temps durs, aujourd’hui on va parler de confiture, confiote, confit, con fini, con fi-fi, CONFINEMENT ! Il est temps de sortir le premier journal hebdomadaire de ma vie passionnante de confinée. Une semaine après l’annonce officielle de la mise en quarantaine du pays, faisons le point sur ces 8 premiers jours d’une très longue série à venir.

❌ À ceux qui n’ont comme camarde de confinement que 4 murs et une télé, vous pouvez toujours vous faire un ami DIY comme le célèbre ballon-pote Wilson du film « Seul au monde », ou encore scotcher un rouleau du PQ sur lequel vous aurez préalablement dessiné des yeux, un nez, une bouche. Je garantis pas que ce nouveau compagnon de voyage sera très loquace, mais au moins ça peut vous aidez à vous sentir moins seul.e ><

Mais trêves de plaisanteries, voici le récit d’une première semaine en confinement

Lundi 16 mars : il n’y a pas encore eu d’annonce officielle au matin, mais la veille déjà je sens le vent tourner rien qu’avec les insultes que je me suis pris  sur Instagram le dimanche soir 15 mars  en indiquant que j’irais travailler le lundi…vu la panique, je me dis qu’il va être difficile de prévoir de me rendre à l’agence le lendemain, j’écris donc à ma direction pour leur indiquer que malgré le fait que je déteste ça, je pense bosser de chez moi. Ma directrice me répond qu’il n’y a pas de problème car elle passe tous les employés en télétravail de toute façon. je saute sur mon vélo pour me rendre à l’agence et récupérer mon matériel ainsi que mes dossiers en cours. Je reprends le chemin du retour mais décide de passer par le centre ville de Strasbourg pour voir un peu la trogne de la ville en ce premier jour étrange. Moi qui la veille me moquait des gens qui ne faisaient plus la bise ou qui annulaient des RDV à l’agence, je me rends compte que Cédric et moi avions été complètement à côté de la plaque quant à la gravité de la situation.

C’est drôle, mais à ce moment là on n’est pas hyper fièr.e de soi, on culpabilise des gens qu’on a pu exposer au virus, car on était justement à une fête dans un bar le samedi d’avant, pour terminer ensuite chez un copain. Le lendemain, on est allés manger chez mes beaux parents, ce qui fait qu’on a potentiellement infecté notre entourage proche.

Une fois partie de l’agence, je pédale dans les rues de Strasbourg et en effet, celles-ci sont assez vides, mais il reste pas mal de badauds dehors comme des parents avec leurs enfants qui jouent dans les parcs. Jusque là, il n’y a toujours pas eu d’annonce officielle et ça se voit. Avant de rentrer, je passe par une boulangerie ramener du pain et des viennoiseries pour le petit déj’ à l’occasion de ce premier jour de télétravail. On commence naturellement à mettre 1 mètre de distance entre les clients présents, je rentre chez moi avec mon butin, emplie d’une sensation bizarre. J’ai comme l’impression de vivre dans une réalité parallèle, qu’on n’est pas en pandémie, et que c’est un petit épisode va vite se finir.

J’ai encore beaucoup de mal à comprendre ce qu’il nous arrive et j’ai tout autant de mal à me mettre à travailler dans ce mood sous tension.

L’organisation pour bosser de chez moi n’est pas au top, on commence déjà à se marcher dessus avec Cédric, qui lui aussi est en télétravail, le tout dans la même pièce que moi. Il passe beaucoup de temps en conf-call, tout comme moi. À la maison, c’est une vraie cacophonie, je parle trop fort et lui aussi, on a du mal à se concentrer, les premières tensions arrivent et on se dispute un peu. Le soir Emmanuel Macron prend l’antenne et annonce officiellement et en direct, les mesures de confinement prises. On regarde notre télé dans le silence, on ne parle pas, je suis perturbée et décide de ne pas tout regarder, je descends dans le studio photo me changer les idées, car je commence à flipper.

Mardi 17 mars : deuxième jour de télétravail et de confinement surtout. J’appréhende mieux la chose après la première journée peu efficace. Je me lève, me prépare, me maquille, m’habille et me douche. La veille je me suis laissée aller, mais il ne faut pas que cela devienne une habitude, je me dis que la seule option pour que ça se passe bien, c’est de tout faire pour garder un rythme, aussi petit soit-il. L’avantage, c’est que j’ai tellement de boulot que je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer, les horaires 9h – 18h sont bien là, le boulot afflue, on continue de rentrer des contrats.

Pour m’aider à tenir le cap, j’ai eu la chance de pouvoir enregistrer une chronique France Bleu Alsace ce matin-là à 8h45. Je l’ai fait à distance via une application qui m’a permis d’être en direct et à distance sur la chaîne. C’était vraiment cool, d’autant plus qu’il y avait toute une série de témoignages poignants concernant le corona virus, j’ai donc décidé d’orienter ma chronique plus en mode humoristique, pour apporter une petite bulle d’oxygène aux auditeurs…

n’empêche, pour le moment je ne vois pas encore les avantages du télétravail. Bon, je peux dire au moins que je suis plus productive que la veille et surtout, je me sens utile en journée. Beaucoup de mes collègues m’appellent, car ils savent que je déteste travailler de la maison.

Bien que l’activité de l’agence baisse un peu en ce moment – normal aux vues des circonstances – je ne peux pas me plaindre car du boulot, il y en a ! Le hic du jour, c’est que je me suis sentie patraque. J’ai eu des ganglions de la taille de balles de ping-pong, j’ai aussi eu la gorge qui m’a piquée, une toux mi-sèche, mi-grasse, j’ai eu mal au crâne et je me suis trainée littéralement. Après, je n’oublie pas que j’ai fait la fête le week-end d’avant, donc pas de panique, j’ai pris mon mal en patience, bien que je fus d’une humeur de chien. Forcément, c’est un peu part en cacahuète avec Cédric et je me suis rendu compte qu’on n’en n’est n’était qu’au deuxième jour. Pauvres de nous.

Notre couple va-t-il durer à cette épreuve ? Haha la suite au prochain épisode 😉 En attendant, pour me détendre moi et vous par la même occasion, je fais des blagues sur mes toilettes et j’invente de nouveaux lieux de télétravail, des lieux pour le moins…inédits 😂

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Ah si…ce jour-là, j’ai commencé à voir pointer le nez du premier avantage du télétravail : on peut boire l’apéro et ça, c’est une bonne nouvelle ! Mais ‘faites gaffe en vrai les gars, il y a des petites habitudes qu’il vaut mieux ne pas instaurer à la maison…comme justement boire du vin tous les midis ou encore pire, les clopes tiens ! Si chez vous c’est fumeur, dites-vous bien que vous allez cloper all the time ! Trop dur de résister à la tentation d’une bonne clope quand on travaille et c’est un des premiers pièges dans lequel j’ai sauté à pieds joints ! En bref, pour le moment j’me dis que c’est cool, que j’ai une liberté absolue. Y’a la première bouteille de vin qui y passe. Et merde, c’était pour faire des bouchées à la reine..tant pis, on en rachètera. Merde, mais ça nous emmène à un nouveau problème ça ! Racheter des trucs dans les magasins ! Comment on fait les courses ? On peut encore y aller ?

Cédric me dit qu’un copain de notre quartier est allé faire le marché du Musée d’Art Moderne à Strasbourg, alors ça veut dire qu’on peut sortir et s’y rendre ? Je décide de voir par moi-même et d’enfiler mon manteau, une paire de gants…on n’a plus de légumes, de salade, d’oeufs, de lait, il aurait de toute façon fallu que j’y aille, puis il fait tellement beau que ce sera l’occasion de prendre un peu l’air frais du matin puisqu’il n’était que 9h. Sur place, il y a même pas 10 personnes et les mesures barrière sont bien respectées. On est à plus d’un mètre des uns des autres, les vendeurs sur l’étal ont affiché des messages indiquant de ne pas toucher aux produits, ce sont les vendeurs qui les manipulent et une personne différente encaisse à l’autre bout du stand. je ne mets que 10 mn à faire mes courses en vrac, puis je file au Carrefour, quasi désert, sans file d’attente. Il y a des stocks de tout, je prends du lait, du pain, de quoi faire 2 repas et je rentre chez moi. Je nettoie tout de suite tous les légumes, vire les emballages dehors, me lave les mains avant cela et après l’avoir fait. Je commence à me dire que je devrais faire de plus grosses courses pour éviter de sortir, mais je n’ai pas envie d’être ce genre de nanas, celle qui achète 10 paquets de PQ et de pâtes. Je me résonne et me dis que si on fait bien attention, on devrait s’en sortir.

Le soir, au terme de cette seconde journée de confinement, on fait notre premier apéro skype avec tous les copains, c’est cool de se voir même à distance, on prend l’apéro comme si on était au bistrot, la distance ne change rien à notre amitié, on regrette juste de ne pas pouvoir s’embrasser. On en profite pour jouer la carte de la créativité pour nous créer notre petit coin extérieur, on est en rez-de-chaussée, donc en accès direct à la rue. Notre fenêtre du salon a une petite plaque en bois en guise de rebord, plaque sur laquelle  il y a l’arbre à chat de notre Lulu national, ainsi qu’un gros vase en verre soufflé. On a tout enlevé, on a mis une couverture sur la plaque en bois, avec des coussins, et c’est les guiboles à l’air qu’on prend un peu le soleil et qu’on peut même depuis, boire nos cafés le matin. Ça nous donne l’impression d’avoir un petit balcon, ça fait du bien :)

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Mercredi 18 mars : OK niveau taf là ça y est, j’suis plutôt bien partie ! J’enchaine les conf-call, je dois donc m’apprêter tous les jours, je commence à m’organiser et j’arrive à me concentrer une très bonne partie de la journée ! Cédric et moi trouvons doucement notre rythme de croisière. À 18h, on arrête de bosser, on joue à la belote sur nos téléphones, j’ai fini un bouquin « Le livre sans nom » – du même auteur haha – ou je cuisine, je cherche des films sur Netflix, je planifie mes prochains projets photos ou je descends dans le studio pour bricoler sur mon prochain décor…pour le moment, malgré l’ambiance globale très étrange qui règne, j’ai presque l’impression de vivre des journées « normales ». Je me lève, me prépare, bosse, fais mes heures, je débauche à 18h, en fin de journée je suis fatiguée d’avoir bossé, je me force à être active quand même après, comme à mon habitude quand je rentre vraiment du travail…donc très franchement, y’a très peu de différence avec ma vie d’avant ce confinement,  ce que je trouve juste regrettable, c’est que je n’ai rien pour couper du coup. Avant j’avais au moins le vélo pour m’aérer la tête avant de rentrer, même si je ne sortais pas plus que ça, mais là ma coupure c’est de passer de la table de la cuisine à la table du salon, donc en terme de coupure on est loin du compte 😂

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Jeudi 19 mars : OK niveau taf là ça y est, j’suis plutôt bien partie ! J’enchaine les conf-call, je dois donc m’apprêter tous les jours, je commence à m’organiser et j’arrive à me concentrer une très bonne partie de la journée ! Cédric et moi trouvons doucement notre rythme de croisière, on fait la popote, les courses…on remarque les évolutions des mesures, même si je trouve que dans notre quartier il y a quand même encore pas mal de monde dehors…tiens, j’ai aussi commencé à applaudir à me fenêtre tous les soirs à 20h, c’est une faible contribution, mais au moins on se sent unis dans ce moments-là…moi qui suis un peu (beaucoup) dégoutée de la race humaine, ces moments courts, mais intenses, me redonnent un peu foi en l’espèce. D’ailleurs, je remarque que de plus en plus de monde participe à ça dans mon tier-quar et j’en suis plutôt fière car ça fait des émules et les gens redoublent de créativité quant aux bruits à faire haha !

Vendredi 20 mars : un bon nombre de challenges sur les réseaux sociaux débarquent. Entre échanges de photos préférées, partages d’images de notre enfance ou encore des listes de choses à faire pendant son confinement, il y a l’embarras du choix. Moi, j’ai opté pour l’OOTQ challenge, un jeu de partage de photos de ses look de confinement. L’objectif est double : soit assumer la slow life en exposant fièrement son jogging troué et son pull XXL, soit de montrer qu’on se maintien et qu’in se fait beau / belle de la même façon que quand on se rend au bureau. Ça me permet de faire des photos, de me looker comme j’aime le faire et ça me permet aussi d’échanger un peu avec vous tous ! Le rythme de télétravail s’installe doucement, pas de dispute à l’horizon ce jour-ci avec Cédric, l’appartement se maintien également. Petit hic du jour : la culpabilité de ne pas faire de sport ! Certes, je me suis faite toute belle, mais si je prends 10 kg en 1 mois, ça va être problématique, déjà que de base, je suis pas la sportive de l’année, loin de la ! Mon profil c’est plutôt celui de la meuf qui paie sa salle de sport et qui y va une fois par mois au grand max. Avant tout ça, le fait de me déplacer uniquement à vélo à Strasbourg me permettait au moins de faire au moins 5 bornes par jour, ce qui avait pour effet d’entretenir au moins mes cuissots, mais là j’ai plus rien alors ‘va falloir trouver quelque chose et fissa ! Mais pas ce soir, j’ai la gangraine, on reporte à demain ? 😅

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Samedi 21 mars : on en est officiellement au 6ème jour de confinement et ÇA Y EST C’EST LE WEEK-END !! On est super contents car on a pas chômé nous de toute la semaine et ces deux jours de chill nous permet de nous poser un peu pour commencer à encaisser l’histoire vous voyez. Vu qu’on a été par monts et par vaux ces derniers jours, il a été difficile pour nous de comprendre ce qu’il se passait, alors le fait d’allumer la télé, de regarder un peu les avis à droite et à gauche pour faire le bilan de ce qu’il se passe réellement. Bon, OK, on capte vite que ça pue du cul sévère et que les 15 jours de confinement vont plutôt évoluer en 2 mois de confinement heureusement, dehors il pleut du coup ne pas sentir le soleil chauffer mes épaules est un peu moins douloureux quand il n’est même pas là. Dès le réveil, je sens un big élan de motivation monter en moi : je fais un smoothie aux fruits, deux gâteaux au chocolat et je prépare le repas de midi. S’en suit une séance de sport d’une petite demi heure, ensuite douche, ravalement de façade, sapes et préparation du du studio photo. Pause déj’, puis shooting photo pour passer ensuite sur du post-traitement, une partie ou deux de belote et pouf, la journée est passée en un rien de temps ! On se met au pieu vers 2h du matin après avoir regardé des films de merde et on se demande bien quel programme nous réservera la journée du lendemain…

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Dimanche 22 mars : à notre grande surprise, on n’aura même pas vraiment fait la grâce matinée en ce premier week-end de confinement. On s’est levé au plus tard à 9h00 et on a été assez efficaces. Le dimanche, Cédric s’est pris un coup de motivation pour nettoyer les fenêtres de l’appart’. J’ai du coup passé l’aspirateur, on a aussi passé la serpillère partout et désinfecté nos surfaces…un bon gros ménage de printemps pour être confinés en propreté et surtout, pour pas être mal à l’aise dans un espace au sein du quel on va passer 100% de notre temps dans les semaines, voire les mois à venir.

On n’oublie pas non plus de se faire plaisir dans la cuisine, avec un bon brunch qui avait heureusement été prévu dans les dernières courses.

✔️ Au menu : des restes de pain à burger avec du saumon fumé bio, un oeuf mollet sur nos restes de notre dernier repas : un sauté de quinoa aux légumes fait maison, sans comptez une sauce hollandaise (industrielle 🙈) avec des restes du pourpier d’hiver du marché de mardi dernier.

J’ai beaucoup chillé ce jour-là, j’ai bu mon café à la fenêtre, au soleil, avec Lupin le chat fou qui courait devant le fenêtre, sur le trottoir. J’ai pu profiter d’un moment de calme, en mode cure de vitamines D, sans risquer quoi que  ce soit et ça m’a ressourcée, j’ai passé bien 2h à jouer à la belote sur mon petit rebord de fenêtre, ma tassé de café posée à côté de moi ! La journée est passée vite, on s’est pas ennuyés avec le ménage, mon dernier shooting photo – j’ai récidivé et réussi, en 15 jours, à en faire 2 bien différents – mon feed instagram, je le rappelle est officiellement passé en mode printemps, pour apporter un peu de couleur dans nos fils d’actus…du bleu pour un peu de douceur et pour appréhender un nouveau pan de notre monde avec un peu plus de sérénité qui colle assez bien au choix de la couleur.

En attendant, on est lundi en jour 8, on se retrouve lundi prochain pour un nouvel épisode du journal de bord hebdomadaire spécial confinement. À bientôt ! 😘

Galerie photo

Cha’

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