Indémodable, incontournable et élémentaire mon cher Watson ! – Mais, quoi donc Sherlock ? Eh bien, la marinière pardi, suivez un peu ! Aujourd’hui, c’est avec un peu d’histoire qu’on se retrouve, autour d’une pièce que nous avons toutes dans nos dressing : la mrinière. Focus sur un élément de la mode qui a bien évolué depuis ses débuts :
Ce célèbre pull blanc rayé aux bandes bleues traverse les âges, les modes et tendances et ce, sans prendre de ride. La marinière, véritable emblème du style à la française, de Coco Chanel à Jean-Paul Gaultier, fait son apparition dès le XVIIIème siècle. En 1858, la marinière s’uniformise dans la Marine, avec la sortie d’un Bulletin Officiel qui introduira le tricot rayé bleu et blanc dans la liste des uniformes de matelots. Le décret ainsi établi en 1858 va jusqu’à détailler le nombre de rayures que doit avoir le haut, ainsi que la largeur qui les sépare. Ainsi, ils doivent comporter : « 21 raies blanches larges de 20mm et 20 ou 21 raies bleues larges de 10mm ». Pour les manches, le tricot doit comporter « 15 raies blanches et 14 ou 15 raies bleues ».
« Le tricot était en jersey, textile fait pour les sous-vêtements. Les hommes n’avaient pas de slip ou de caleçon. Le tricot servait donc de sous-vêtement. Il descendait jusqu’au début de la cuisse, et, rentré sous le pantalon à ponts, il servait de protection ».
De la tenue militaire obligatoire à la mode
En 1916, une figure incontournable de la mode, Coco Chanel, va lancer (mais qui n’en sera pas à l’origine) la mode de la marinière. Il s’agit en fait de la blouse avec le col marin, et non du tricot rayé. D’autres créateurs, dès le XIXème siècle, reprenaient déjà le col marin. En 1978, c’est Jean-Paul Gauthier, qui pour son 1er défilé, qui pique l’idée et devient, en 1983, l’élément de base de sa collection « Boy Toy ». La marinière est depuis devenue sa marque de fabrique.
En 2020, la marinière n’a jamais été aussi célèbre. Rien que dans mon propre dressing, je ne compte plus les tops rayés inspirés de ce célèbre haut : chemise, pull, top fluide, chemisier, la marinière se twiste de bien des façons et ça, la marque Petit Bateau l’a bien compris et en a également fait sa marque de fabrique depuis sa création. La pièce qu’il me manquait sur mes cintres était la marinière, sous forme de robe cette fois, et celle-ci, mamamia elle m’a tout de suite explosé à la tronche en mode « vas-y, prends-moi, je sais que t’en meurs d’envie » (dans mon esprit ça semblait un petit peu moins sexualisant, mais tant pis haha). En bref, une chose est sûre, avec cette pièce, aucune chance de faire une faute de goût, puisqu’elle se marie aussi bien avec des motifs en tous genres (léopard, pois, fleurs…) qu’avec tous types de morphos et âges, donc la seule chose à faire : sauter dans sa marinière !
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