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Jupe à franges, Stan Smith & Pôle emploi

Etre au chômage et culpabiliser

Dans ma vie, j’ai été pas mal de fois au chômage. Vu que j’ai fait mes études en contrat de professionnalisation à Strasbourg, après chaque diplôme validé, je devais retrouver une entreprise pour continuer après le BTS, la licence et pour finir, le master.

A chaque fois, je me sentais nulle, comme une vieille crotte desséchée au bord de la route. Je me dépêchais d’envoyer mes candidatures pour retrouver une boîte au plus vite et ce, 5 années durant. Du coup, à chaque fois que j’étais au chômage, j’étais stressée, je me posais mille et une questions et c’était loin d’être une partie de plaisir. Actuellement, je suis à nouveau au Pôle Emploi du coin.

Je viens tout juste de terminer mon master, sauf que cette fois-ci, les choses ont bien changé quant à ma perception du chômage et c’est exactement de cela que je voulais vous parler aujourd’hui!

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Dans notre société, on a toujours tout fait pour culpabiliser les « non travailleurs », ces personnes sans activité professionnelle principale et donc pour notre Monde, sans aucun statut social. Alors oui, mettons-nous d’accord sur une chose, on est ok pour se dire que les personnes qui ne branlent strictement que dalle de leur journée à part se la toucher et mater la TV n’ont rien à voir avec ce post, ces personnes-là font ce qu’elles veulent de leur vie hein, mais j’voudrais quand même pas faire l’apologie de pratiques avec lesquelles je ne suis pas en accord, soit le branle-couilleurisme aigu.

Maintenant que le ton de l’article est donné, rentrons au vif du sujet: depuis début septembre 2015, je suis sans activité professionnelle salariée, c’est la première fois de toute ma vie que je suis sans emploi depuis aussi longtemps. Comme tout le Monde, j’ai eu peur, j’ai vraiment eu peur de ne rien faire de ma vie, de ne rester qu’un numéro d’immatriculation Pôle Emploi, d’autant plus que les premiers mois furent difficiles du fait que comme pour 90% de la population, Pôle emploi s’était trompé dans le calcul de mes droits et ont donc bloqué mes allocations deux mois durant.

Quand on ne travaille plus et qu’on ne peut plus payer son loyer, je vous avoue que le moral en prend un coup, j’étais vraiment pas hyper confiante de rester dans cette situation, je voulais changer cela au plus vite en prenant n’importe quel boulot que l’on me proposerait, tant qu’on me paie quelque chose!

Après la pluie vient le beau temps

Fort heureusement, deux mois après mes premiers soucis avec Popol, ma situation s’est débloquée et j’ai enfin pu voir mon compte en banque reprendre des couleurs, ce qui m’a évidemment ultra remotivée et donné envie de bosser sur mes projets perso. Quand un souci tel que celui de l’argent pointe le bout de son nez, je peux vous assurer que votre Monde s’écroule, on met nos désirs au dernier plan pour privilégier la sécurité, ce qui est une erreur la plupart du temps. Grâce à mon mec, j’ai pu m’en sortir facilement, sans lui qui assurait le loyer pour les deux, je sais pas du tout comment j’aurais fait!

Aujourd’hui, j’ai le sourire et ma nouvelle situation me va très bien, je me lève à 8h du matin, fais le ménage, mon sport, me prépare à travailler dans mon « bureau » pour développer mon projet de micro agence de communication digitale.

Je réseaute, je rencontre des professionnels, je prospecte des missions freelance pour me faire connaître & j’accompagne des TPE dans leur envie de se développer sur le web! J’ai eu la chance d’avoir été retenue pour devenir référente Busywomen Strasbourg, ce qui est une aventure extraordinaire dont je vous parle très vite ici car je suis certaine que ça peut vous intéresser!

En gros, je n’ai jamais été aussi épanouie car je travaille, j’ai des grosses journées et je bosse même le week-end, pourtant je ne perçois pas d’argent, je fais simplement en sorte que mes deux ans de chômage soient utilisés à bon escient, pour mon avenir professionnel, mon avenir personnel.

Je prends du temps pour voir mes amies, même que je brunch un jeudi sur deux avec elles! Je passe boire le café à droite et à gauche, je me suis mise à la cuisine, je fais énormément de DIY, j’écris énormément sur le blog, en bref: je suis au chômage et je m’épanouis sans culpabiliser et j’adore ça!

Alors oui cet article est très personnel et ne s’applique pas à tous, mais j’espère qu’au moins il pourra servir à l’un d’entre vous qui se sent dans l’impasse, qui culpabilise de pas entrer dans la boucle de notre société au travers un emploi salarié. Ne vous en faites pas, l’avenir est là, devant vous, mais il ne se fait pas tout seul, c’est à coup de travail acharné que l’on atteint ses objectifs en optimisant sa période de chômage! N’attendez plus pour vivre vos rêves!

Et vous? Lorsque vous êtes au chômage, comment vous sentez-vous? 

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Commentaires

15 commentaires

  1. le chômage c’est chiant mais finalement tu as un projet concret qui te tient à coeur et il n’y a pas beaucoup de monde avec cet état d’esprit! le chômage c’est chiant, j’y suis resté quelques mois et j’ai pris tous les boulots qu’on pouvait me donner!!
    biz ma belle
    aurore

  2. Bravo pour ton courage et ta persévérance, moi je crois en toi, Il faudra bien que ça paye un jour du moins il faut espérer, et au pire des cas tu n’auras pas de regret , tu auras essayé ! biz

  3. Haaaa Merci je me sens moins seule à ne pas culpabiliser.
    J’ai une situation différente, j’ai une interdiction de travail dû à des soucis de santé (rien de grave mais c’est bien relou)Mais pour autant, j’en profite pour bloguer, créer et réaliser des projets que je n’aurai jamais pu faire autrement.
    C’est étrange de dire cela, mais je suis plus épanouie que jamais =)
    Au final, je pense que ce temps n’est jamais perdu, si comme toi, on travaille sur des projets d’avenir.
    Bise

  4. Hello :)

    Ben moi pareil, je sors d’une licence pro, 3 ans d’alternance derrière moi, et bim chômage depuis septembre 2015… Plus de cours, plus d’école, juste de retour dans ma ville : Rennes. Alors je suis entourée certes, mon copain, ma famille, mais mes amis ne sont plus ici, du coup, beaucoup de choses à reconstruire. Au début tu es motivée 1 mois, 2 mois, puis plus trop motivée. Alors tu cherches ce que tu veux faire : te reconvertir dans un autre secteur ? Mouais… Continuer tes études ? Ouai mais galère, j’avais pas prévu ça… Alors tu te concentres sur autre chose, et tu respires : moi, c’était la création du blog. Envie de transmettre ma passion, mes bons plans. Mais, ça me prend du temps et j’en oublie de chercher un travail ! Puis à force de réflexion, j’ai choisi : je reprends mes études, à Rennes, en Septembre prochain. Mais en attendant, je me concentre sur : le blog, le sport, l’alimentation qui était à revoir, voyager aussi, trouver des petits boulots, en plus de pôle emploi. Mais comme toi, aujourd’hui ça va beaucoup mieux :)
    Bon courage pour ta recherche mais profite bien de toutes tes opportunités du moment :)

    Bisous et bonne journée :)

    Alice

  5. Je suis exactement dans la même situation que toi, je suis au chômage pour la première fois de ma vie, depuis deux mois maintenant et ça me fait peur, peur de ne pas trouver à nouveau du travail…
    Je cherche activement du boulot et c’est comme ça, j’ai déjà eu une ou deux portes qui m’ont claqué au nez, j’ai pris du coup au moral mais heureusement que mon copain me soutient & ma famille aussi.
    Enfin bon, très bel article, j’adore tes photos !
    Des bisous !

    Léa de http://sweetcocooning.net/

  6. J’ai vécu les péripéties du chômage aussi, dont une très longue période de presque huit mois; et je dois dire que comme toi je me sentais vraiment une moins que rien. Ce n’était pas évident à gérer. Mais je trouve que l’on vit vraiment dans une société qui fait tout pour diminuer les gens qui ne travaillent pas. Du coup, voilà la perte de confiance en soit qui se crée…
    Mais je crois qu’aujourd’hui je le vivrai différemment. Comme toi, j’aimerai pouvoir me consacrer à mes projets personnels ! ^_^

  7. Ah je me reconnais bien là dedans. Lors de ma première longue période de chômage, j’ai monté une association dans ma ville, du coup j’étais une chômeuse à 70h/semaine. J’ai bien aimé cette période car au final, cela m’a permis de faire ce que j’aimais vraiment et d’en faire profiter les autres. Pour moi, chômage ne veut pas dire n’avoir aucune interaction sociale, c’est la période de ma vie où j’ai le plus donné aux autres ou à la société. Ce qui me gêne c’est que la société ne valorise pas ce type d’expérience, ne pas avoir d’emploi salarié équivaut à vivre aux crochets des autres, ce qui nous fait culpabiliser.

    1. C’est clair, la société ne valorise pas grand chose en réalité! rien que le fait d’être auto-entrepreneur, soi-disant on te pousse à le faire, mais une fois que tu y es, là plus personne, plus d’aides et que des emmerdes :/

  8. Merci pour ton article , il tombe à pic !
    Je connais une nouvelle période de chômage ( merci les CDD!) et cette situation m’angoisse beaucoup. Je me mets beaucoup de pression , j’ai peur de ne plus rien trouver , d’être catalogué chômeuse = nulle , fainéante… Ce n’est pas facile à vivre , mais j’ai envie de profiter de cette période pour optimiser mon temps ( bloguer ,voyager , apprendre une nouvelle langue…).
    Cette situation ne doit pas nous définir et on peut aussi s’accomplir et s’épanouir en dehors d’un travail 😉

  9. coucou,

    je ne connais pas encore cette situation mais je te comprends et j’imagine que c’est dur mais les effort payent donc courage !
    sinon j’aime bien ton pull, la couleur est également très à la mode actuellement :)
    des bisous 😀

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