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La fête est finie. À présent, place aux Reines.

© 📸 Ludovic Sanchez

Textes : © Cha Perchée

Belle, rebelle et réfractaire, bienvenue dans mes Enfers,

Mais quand finiront-ils par se taire ? On te dit tu cherches la merde chaque fois que tu réponds trop fière, tu entres en joute et met en joue, Ces mots violent qui te sautent au cou – qui fouettent comme une tempête, tes oreilles bien trop froissées par ces mots d’une incroyable banalité, « Mademoiselle, vous êtes à croquer »

Ça y est, l’croque mort est passé….

Cette image que tu te repasses, en boucle dans ta tête, vient abîmer tes belles fêtes…. La fête est finie, tu es bannie, tu as dit non, ne t’es pas tue, face à ces inepties, si seulement si, quelqu’un t’avait cueillie, mais c’est fini, maintenant, place à la mélancolie.

Tais-toi, femme ne fais rien, je te parle, je bloque ta roue pour pas qu’tu détales, c’est plus important d’te parler que d’te laisser

Regarde, c’est moi qui pose les règles, t’avais qu’à pas qu’à être aussi frêle, tu portes une jupe, ‘faut qu’tu l’assumes – Attends, j’y mets ma main, juste…Pour aller droit au but.

Tu n’auras qu’à bien te taire – Et surtout, te laisser faire. Les badauds baladent leurs regards bateaux et t’ébauchent, te débauchent. Outrepassant leurs droits, on essaie d’te glisser un p’tit doigt, Tu ne cries pas, tu n’as plus de voix, De toute façon, personne te voit…

Depuis que toute petite ont’le dit,  » jeune fille, tais toi et courbe l’échine », ne porte surtout pas ce jean, Et n’essaie surtout pas de faire style que…

Tout va bien et que t’es la reine quand tu vois qui tient les rennes. Alors, à quoi bon s’échiner à chiner des solutions, quand le paternalisme crie son nom, celui-là même, valable, valide, sordide, solide, vient là et te retourne le bid, tu ressens tout d’un coup le vide, le vide d’un espoir sans soumission, tu prends ça à coeur comme une mission, et cette idée te ronge jusqu’à l’addiction.

Si tu fais bien l’addition de ces problèmes aussi gros qu’insolvables, tu vois que l’ardoise se noircit de fables. Les mêmes que celles qu’on te racontait quand toi, jeune sexe faible, tu laissais les grands te dicter tes rêves.

Aujourd’hui c’est terminé, t’es laminée, tu regardes devant toi, et ta tête n’se baissera pas devant tous ces effroyables minois qui te jaugent à chacun de tes pas. Targue-les de ta liberté, que tu laisses s’exalter, sur l’exactitude exacerbée de tes souhaits. Tes désirs sont à l’ordre du jour, qui peu à peu se relèvent au grand jour

Qui révèlent, oui que t’es pas frêle, que t’es pas faible, tu vois ça y’est, t’es arrivée à bon port,

Regarde enfin comme paient tes efforts, alors maintenant, c’est qui le sexe fort ?

 

Cha’

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Commentaires

2 commentaires

  1. J’aime tant ta façon d’écrire, je te félicite. Dans 15 jours je viens à Saverne, on pourrait se voir avec Aurelie…. Je t’embrasse

  2. Merci pour cet incroyable texte que tu oses partager avec nous aujourd’hui.. et merci pour celles qui ne manient pas les mots aussi justement et sincèrement que toi, je me suis retrouvée et ça m’a fait du bien.. 💜

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