À l’aube de la nouvelle année, la traditionnelle rétrospective du blog Cha Perchée débarque dans la place. Alors, je sais pas pour vous, mais pour moi, 2019 n’aura pas été mon meilleur cru, loin de là même. Bien que riche en rebondissements, soit, je n’ai pas su les apprécier à leur juste valeur (donc j’ai encore rien bité aux signes de la vie), soit c’étaient tout simplement des rebondissements de merde, comme je l’imaginais. De janvier à décembre 2019, j’ai eu l’impression que ces 365 jours étaient interminables, mous, sombres et ennuyeux au possible.
Bon, je pense que l’annonce du cancer de notre Lulu national nous a bien entamés, on ne s’imaginait pas avoir à envisager sa mort à ses 5 ans à peine, et pourtant, force est de constater que son état ne va pas en s’améliorant et qu’il va falloir penser au pire. L’avantage, c’est que les vétos pensaient qu’il ne tiendrait pas la fin de l’année, on va arriver en 2020 d’ici 24h et notre petit chat est toujours là, alors tout espoir est permis.
Cette mauvaise nouvelle, mais aussi le manque d’espace, la routine, la tristesse me rongent. À vrai dire, la girouette que je suis a du mal à faire la part des choses, donc je me dis que c’est en écrivant ce que j’ai pu ressentir, que j’y verrais plus clair, et que je pourrais me mettre face à mes résolutions, non pas pour 2020, mais pour toutes les années à venir.
Alors c’est parti, on fonce vers un mélange de rétrospective résolutionnaire (mot inventé N° 244) et on se tient prêt à sauter dans 2020 les deux pieds joints.
Ce qui m’a particulièrement gênée cette année, c’est le manque de voyage. Je me suis dit que tiens, cette année on allait essayer de moins bouger, puisque de toute façon, on avait déjà un programme bien chargé. On est allés dans les montagnes Suisses en janvier pendant 1 semaine , à Genève en mars, un week-end à Marseille en avril (je me suis même faite tatouer), ensuite j’ai fêté mes 29 printemps en mai entourée de mes amis proches à Strasbourg avant de m’envoler pour Berlin le fêter avec ma meilleure amie, je suis partie en juillet à Lyon, pour finir par la Corse le même mois. Alors tu vois ma belle, j’ai bougé toute l’année, mais me voilà encore et toujours…vide.
Donc pour palier à ce vide, j’ai réalisé un autre de mes rêves, celui de faire de la radio, j’ai réussi à intégrer l’équipe France Bleu Alsace pour l’émission C tendance, animée du lundi au samedi par différents influençeurs locaux, je souhaitais faire ça depuis des années et ENFIN, j’ai décroché, toute seule comme une grande, ma chronique, ENFIN ! Mais…le vide est toujours là.
Je sais que je dois faire attention à mon côté flippée de ne pas vivre et torturée, ça va d’ailleurs faire partie de mes résolutions pour les années à venir.
Il y a quelques mois, une très grandes décision a été prise ente Cédric et moi. Nous allions partir à l’aventure, tous les deux et en camion, sur la route de la soie pendant un an. Ce projet a toujours plus ou moins trotté dans nos têtes, mais des changements et une mauvaise période au boulot ont accéléré notre pensée, pour finalement la rendre évidente : il fallait que l’on parte et ce, dès que possible. C’est de cette façon qu’El Camion, notre 4×4 de 3,3 mètres de haut est venu rejoindre notre petite famille. Encore un très beau projet en prévision, mais qui ne suffit toujours pas à me remplir, car le départ n’est que dans deux ans (économies + organisation oblige) et j’ai du mal à attendre cette date qui me semble être trop éloignée pour que je puisse enfin réaliser ce rêve de roadtrip en amoureux.
Je sais que je dois faire attention à mon côté flippée de ne pas vivre et torturée, ça va d’ailleurs faire partie de mes résolutions pour les années à venir. Je suis une impatiente, mais surtout une éternelle insatisfaite qui a peur de ne pas vivre sa vie, de passer à côté de quelque chose. Je me sens régulièrement comme une grosse merde, car je me compare systématiquement aux autre. J’ai peur de disparaitre, de ne pas faire assez de choses,…j’ai peur de tout en fait, de tout ce que je ne vis pas là, tout de suite et maintenant. Quand on y pense, c’est assez triste à vrai dire, j’ai tout ce qu’il me faut pour être comblée, mais ma peur de l’échec et de la mort (oui oui, c’est une vraie peur^^) me contraignent souvent à avoir des comportements borderline du style « live fast, die young« .
La leçon à retenir ?
Je dois apprendre à apprécier ce que j’ai, ainsi que ceux que j’ai. Je vis dans l’ombre d’une vie qui n’existe pas, je m’imagine un destin qui ne m’appartient pas et Cédric en a souvent ras-la-nouille que je passe mon temps à souffler et à me plaindre de ne jamais rien faire, que tout le monde s’en fiche de moi, que je m’ennuie. Je dois me recentrer et ouvrir les yeux. J’aimerais d’ailleurs être accompagnée cette année pour essayer de mieux me gérer, mais surtout mieux me comprendre. Pourquoi je ne suis jamais VRAIMENT heureuse ? Pourquoi suis-je insatisfaite? Qu’est ce qui me fait peur à ce point pour me bloquer dans mon propre épanouissement ? C’est donc tout cela que je vais travailler, mais je vais avoir besoin d’aide, celle de spécialistes (hors psy que j’ai déjà que trop expérimentés, sans aucun succès) . Si ça t’intérèsse, je vais documenter mes recherches et RDV. D’ailleurs, fait du destin : j’ai rencontré une lectrice à une soirée éléctro à Strasbourg qui est spécialisée dans la psycho-somatothérapie, l’art-thérapie et l’hypnose, si c’est pas un coup de coude la vie qui me dit que je dois me bouger, là je ne sais pas c’que c’est 😉
Côté coeur, je crois que j’ai toujours le vent en poupe (‘faudrait demander à Cédric tiens haha), on a soufflé notre 8ème bougie ensemble et on peur dire qu’on est bien partis pour aller vers une 9ème année bien remplie, puisqu’on est en pleine préparation de notre voyage dans deux ans…les bébés, le mariage, c’est pas pour nous (quoique, pour moi si en fait haha), avant de nous engager dans une vie d’adulte encore plus compliquée qu’elle ne l’est maintenant, on a décidé de se prendre encore le temps de nous explorer, de nous réaliser, avant de fonder la moindre famille (élément terrifiant N°124567 dans ma vie). Sinon, je trouverai même que cette année a été moins difficile en terme d’engueulades et de désaccords, on a plus été sur la même longueur d’ondes, ce qui est sans doute dû au fait qu’on s’est éloignés de certains amis, ce qui a donné comme résultat de nous re-centrer sur nous-même, nous remettre en question, non pas en tant que couple, mais qu’individus.
Malheureusement, qui dit éloignement, dit forcément tensions, c’est induit. Des dizaines d’explications amicales, des prises de distance, des zones d’ombre éclaircies, mais aussi des silences soutenus, je sais bien que l’amitié va avec tous ces déboires (quoique ça dépend pour qui, je suis un aimant à emmerdes personnellement), mais c’est toujours blessant et difficile à gérer comme situation. J’en ai beaucoup pleuré de rage, de tristesse, mais aujourd’hui si les choses vont mieux avec nos amis, qu’elles ce sont tassées, il n’empêche que cela ne sera plus jamais comme avant à mes yeux, encore un changement à ajouter à ma liste d’événements non apporteurs de bonheurs de 2019.
La leçon à retenir ?
Prends du temps pour les gens qui comptent pour toi, mais accorde-toi surtout le temps pour toi. à la question « qui aimes-tu le plus au monde » ? La réponse doit être « MOI » et pas ta mère, ta cousine ou ta meilleure pote. C’est toi que tu dois aimer avant toute chose, et pas quelqu’un d’autre, compris ?
Niveau boulot, blog and co , ma résolution devrait assurément être L’ORGANISATION !
« Bordel Charlotte, t’as presque 30 ans (oh bab, m’en parle pas 😱), et t’es toujours pas foutue de dresser une putain de to do list toute simple ? – Oui, je sais, je suis une naze, mais ça demande du temps, de se poser avec des stylos, du papier et.. « Et quoi Charlotte ? T’as pas reçu un bullet journal de la part de Solutia ? » – bah si, j’en ai eu un… « Alors, t’attends quoi pour choper des crayons de couleur, des feutres, et mettre des paillettes dans ton orga ? » – Bah je sais pas…
Voilà, c’était rien que pour toi un tête-à-tête avec moi-même plus qu’étrange, mais ça résume plutôt bien ma guerre intérieure quotidienne. Franchement, entre le taf, les heures de dingue, le stress en plus qui est chaud à gérer (d’ou une thématique de recentrage pour 2020), le ménage dont le planning est quasi impossible à tenir (puisqu’il n’y en n’a pas mwahahhahaaha 😂), les courses, je t’en parle même pas et la gestion de la cuisine, c’est toujours à celui qui va gueuler le plus fort à la maison – et celui qui aura le moins de taf après sa première journée de taf, donc autant te dire qu’on n’est pas rendus puisque Cédric et moi, c’est une vraie cata à quel point on est tous les deux charrette. BREF, en gros mon objectif est d’essayer de mieux m’organiser pour pouvoir passer moins de temps à glander en me demandant pourquoi ma vie est si vide de sens, alors que j’ai du repassage à gogo, du linge à ranger, un sol à aspirer, une litière à vider…je m’arrête là, sinon on en a pour la journée les gars !
La leçon à retenir ?
On peut déjà dire ceci : je dois utiliser mon bullet journal ! Youhou, j’avoue que ça peut aider à s’en sortir, mais j’ai une flemme monstre de le remplir, de tout annoter, de tout colorer. Je manque d’inspiration pour ce type de travaux, mais c’est pas une raison pour pas m’y mettre et fissa. Je pense que j’aurais moins de stress si je m’organise mieux et beaucoup plus de temps pour un vrai repos et pas ce pseudo repos-dépressif que je m’octroie quand ça va pas. Pour le reste de l’orga, la technique du Batch cooking peut être pas mal en cuisine (cuisiner ses repas de toute la semaine en une fois), mais j’ai eu super peur du mec qui est mort avec des pâtes qu’il a cuisinées le lundi et qu’il a mangées le vendredi. Du coup j’ai peur que mon orga me tue (on ne se moque pas haha). En fait, en écrivant ces lignes, j’suis juste en train de comprendre que la seule chose qu’il faut que je fasse pour m’organiser c’est….bah prendre le temps de m’organiser en fait (comme quoi, c’est cool d’écrire des articles à rallonge haha).
Côté santé, j’ai réussi à faire quelques examens cette année pour voir d’où venaient mes soucis de ventre (brûlures d’estomac, nausées, ballonnements, en bref, l’enfer sur terre) et il s’avère que c’est une gastrite. Donc premier objectif atteint, je sais ce que j’ai, second objectif : adapter mon style de vie et mon alimentation pour que ce souci soit moins gênant…bah cet objectif est pas tout à fait atteint hein vu l’année de merde que j’ai passée avec mon ventre ! J’ai rarement eu autant de soucis, de douleurs et vomissements, il est vraiment temps que je m’occupe de ça et que je mange mieux (je mange déjà pas trop mal, mais l’alcool par exemple devrait disparaitre, mais ça fait très mal de devoir admettre cela 😢).
La leçon à retenir ?
Écouter mon corps et me faire violence pour adopter de nouvelles façon de faire. Bordel, ça doit pas être IMPOSSIBLE que d’arrêter de fumer ? Mais j’y arrive pas…je n’ai jamais eu aucune volonté de ce côté-là (j’en ai pour le côté pro mais zéro côté perso). Mais en vrai, y’a tellement de choses que je devrais changer, alors j’me suis dit, tiens ma poule, fais une petite liste des choses que t’aimerais modifier dès que possible, alors la voici :
- Avoir une alimentation plus équilibrée et raisonnée, c’est à dire arrêter de m’envoyer une tablette de choco entière le soir devant la télé
- Arrêter de fumer, ou au moins, baisser ma consommation de clopes (certes, je ne fume que 2 paquets par semaine, mais ça reste des clopes quotidiennes) – note à moi-même : me faire aider pour y arriver
- Faire moins la fête avec de l’alcool (j’te vois déjà venir avec le vieux slogan de pub là « sans alcool la fête est plus folle gnagnagnagna)
- Essayer de ne pas passer mon 1er de l’an à dégobiller toute la journée (oui, mes soucis de ventre sont aussi liés à la fête, qui l’eu cru ? ^^)
- Liste non exhaustive, je pense oublier plus de 90% des trucs sanitaires que je souhaiterais changer, mais j’me dis que c’est déjà pas mal, nan ?
Alors à toutes mes jolies vilaines, sur ces belles paroles, je vous souhaite la plus belle des années qu’il soit possible d’avoir. Je vous souhaite à toutes, d’avoir vaincu vos démons, d’aller de l’avant, de ne jamais regarder derrière vous et d’apprécier chaque chose que vous avez comme étant des éléments essentiels et propres à votre vie. Je veux que vous ne soyez pas comme moi : éternelles insatisfaites, bien que pourrie gâtée par la vie, mais je souhaite plus que tout, que vous trouviez l’équilibre, car tout n’est qu’une question d’équilibre entre le corps et l’esprit. Merci encore de m’avoir suivie une année de plus par ici, j’espère que nous continuerons à grandir ensemble et à enfin combattre nos démons 👏🏻
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