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Double je(u)

Photo par Naïssa Bé

L’article du jour m’a été inspiré par le dernier Paulette : double jeu.

En lisant le préface du mag, j’ai eu comme l’étrange sensation de me reconnaître. Chaque ligne, chaque détail me ramenait à ce que je pensais, ce que je ressentais, ce que j’étais. Comme si l’espace d’un instant, tout était assez bien aligné pour me faire passer un message : accepte ce que tu es, qui tu es, et surtout, ce que tu représentes…pour toi-même.

Je ne parle pas de physique, de beauté ou de fringues, c’est bien plus profond que cela, il s’agit ici d’un simple constat: je suis une femme-enfant. Je l’ai toujours su, je m’en suis vantée, je me rappelle de tout ça. Je m’en rappelle car je n’étais à ce moment-là rien qu’une gamine, rien de plus que cela. Pourquoi dis-je alors que je l’ai toujours su ? Tout simplement parce que à 17 ans, j’avais la pensée stupide d’avoir tout vécu, trop vécu peut-être et d’être en permanence en décalé avec mon environnement. A l’époque, je ne me rendais pas compte que j’étais loin, bien loin du compte : mon idée fixe d’être différente n’était simplement nourrie que d’une crise identitaire particulièrement forte, crise que j’ai trainée jusqu’à il n’y’a pas si longtemps.

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Jusqu’au moment où il y’a eu un déclic. Je ne sais pas quand c’est arrivé, car je ne le sais pas moi-même, force est de constater que je me suis récemment rendu compte que je n’étais pas qu’une jeune femme de 27 ans, je ne suis pas que Charlotte, mais je suis une multitude de choses.

Je suis Vanessa Paradis qui chante « Joe le taxi » dans son sweat saumon, sa voix fluette et sa chemise fermée jusqu’en haut. Je suis une blogueuse mode passionnée, mais je ne crois pas en moi, je suis dingue de mon boulot, mais j’ai peur de chaque étape de ma vie professionnelle. Je donne une impression d’assurance extravertie en cachant derrière mon dos mes doigts qui se tordent.

Je n’aime pas les choses trop décalées, mais j’aime porter des flammes au coin de mes yeux (merci Parure de cils) et faire des gros traits d’eye liner, parce que pour moi, c’est discret (alors que cela ne l’est évidemment pas du tout).

Je suis une créative sans idées, je déteste les non-dits mais j’adore faire la tête. Je n’aime pas les disputes, mais j’en provoque quand même, je suis raide dingue de mon mec et suis heureuse quand il me laisse seule quelques fois.

Nous sommes une multitude de choses : des femmes enfants, des adultes régréssives, un amas de contradictions et d’instabilité émotionnelle. Nous sommes aujourd’hui, nous sommes hier et nous serons demain, tant que nous accepterons d’être un arc-en-ciel d’émotions, un sublime panel de caractères, nous resterons nous-mêmes, libres de penser, mais surtout libres d’être ce que nous sommes.

Cha’

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Commentaires

2 commentaires

  1. C’est bon de se trouver et de se connaître, je pense qu’à différentes étapes de nos vies nous sommes amenés à faire ce point sur nous et à nous rendre compte, parfois dans des moments profondément futiles, de qui nous sommes, on se détermine de plus en plus avec le temps qui passe, pourtant on croit être déterminé plus jeune et moins avec le temps. Comme si on acceptait plus facilement d’être « flou » et d’être plein de choses à un moment où, plus tôt on n’était que ceci ou que cela! J’ai du mal à exprimer ma pensée…

    J’aime le ton et l’idée de ton article.

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